Impacts des drogues du viol

 

Les effets des drogues et de l'alcool varient selon leur composition, la dose absorbée, la voie d'absorption, l'état physique et psychologique de la personne, les circonstances entourant l'événement et la présence d'autres substances. Les substances peuvent engendrer différents effets physiques comme la somnolence, l'étourdissement, la non-coordination des mouvements, la désorientation, les bouffées de chaleur ou de froid, les nausées, les vomissements, les problèmes respiratoires, la difficulté à se déplacer, l'évanouissement, la chute de pression.

Pendant leur usage, ces substances affectent aussi à des degrés divers le comportement, tel que la volonté, le jugement, le raisonnement et la notion de réalité (confusion, soumission, excitabilité, impression de collaboration, capacité de résistance annihilée). À titre d'exemple, l'alcool et le GHB ont un effet désinhibant, c'est-à-dire qu'ils stimulent et décomplexent la personne qui les absorbe. Ces substances affectent aussi la mémoire. Elles rendent les personnes plus vulnérables aux agressions sexuelles puisqu'elles perturbent leur aptitude à librement consentir à une activité sexuelle. Certaines de ces substances sont pratiquement non repérables (incolores, inodores, insipides) et rapidement non détectables dans le sang.

Le fait de subir une agression sexuelle par intoxication entraîne par la suite divers impacts sur la santé physique comme des troubles digestifs et gastro-intestinaux, des troubles du sommeil, des migraines, des nausées, des blessures et des complications gynécologiques (infection transmissible sexuellement et par le sang, grossesse, dysfonction sexuelle, automutilation, etc.).

Ces agressions entraînent aussi des conséquences psychologiques, comme l'anxiété, l'angoisse, le sentiment d'être anormale, sale, l'apparition de phobies, l'hyper vigilance, le chagrin, le désespoir, la culpabilité et la honte, le désenchantement, des flash-back, des mémoires corporelles envahissantes, des gestes suicidaires. Comme ces substances affectent la mémoire et la capacité physique et intellectuelle de consentir, beaucoup de victimes se sentent confuses quant à leur «collaboration» à l'événement.

Notons également que les agressions sexuelles par intoxication entraînent plusieurs conséquences sociales comme le maintien des femmes dans la peur, l'isolement, la perte d'autonomie et du sentiment de sécurité, le retrait du milieu familial, des activités sociales, et des changements ou des pertes d'emploi.

Qui utilise ces substances?

Les personnes qui utilisent ces substances peuvent être des employés de bars, de restaurants ou d'hôtels, des inconnus, des intervenants (par exemple des dentistes ou des médecins), des collègues de travail, d'études, de sports et de loisirs, des amis, des petits amis, des conjoints, des membres de la famille, etc. L'accessibilité à ces substances est de plus en plus facile, tout comme leur fabrication maison. La banalisation du phénomène contribue aussi à son expansion.

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